Avec le soutien financier de l’AMBASSADE DE FRANCE EN GUINÉE ET EN SERALEONE l’ONG « ACORD Guinée » a organisé le mercredi 8 mai 2024 à Conakry une rencontre d’échange. Cette rencontre a réuni une trentaine de participants venus essentiellement de la société civile et quelques représentants des médias.
La réunion avait pour objectif de mener des réflexions sur la mise en œuvre des recommandations issues des États Généraux du Foncier tenus du 14 au 17 novembre 2022 à Conakry.
Il était également question au cours de la réunion de réfléchir sur le niveau d’avancement du processus d’élaboration de la politique foncière en Guinée.
Cette énième rencontre de l’ONG ACORD-Guinée se situe dans le cadre du projet de renforcement de la plateforme multi-acteurs sur la gouvernance foncière en Guinée.
Par Aissatou DIALLO Responsable de Communication ACORD GUINEE
L’ONG ACORD-Guinée, en collaboration avec ses partenaires de l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA-BAME), a procédé à la présentation d’un outil de collecte de données pour l’identification et la caractérisation des Acquisitions de Terres à Grande Échelle (ATGE). La plateforme dénommée Land Matrix vise à identifier, à collecter et à traiter les données obtenues à partir d’une étude qui sera réalisée sur le terrain, puis d’évaluer l’impact que cela pourrait avoir sur les communautés.
Pour le formateur du projet, Djibril Diop, chercheur à l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole, le but de ce programme est d’encourager la transparence et la responsabilisation dans les décisions concernant les terres et l’investissement.
« Depuis plusieurs années, on travaille avec Land Matrix qui vise à mettre en place une plate-forme mondiale qui cherche à cartographier ou localiser tout ce qui est l’acquisition de terres dans le monde. L’idée est de suivre le niveau d’occupation mais également l’exploitation des terres dans tous les domaines d’activités, que ce soient les terres agricoles, les domaines miniers, les terres à usage sylvopastoral en général. C’est dans ce cadre que les outils ont été développés pour voir comment localiser ces terres mais également de caractériser leur utilisation, et quel impact ça peut avoir sur les communautés qui se trouvent aux alentours ».
Selon Djibril Diop, l’idée de ce projet consiste à mettre à la disposition des autorités les données fiables sur lesquelles elles pourront se baser pour se projeter dans l’avenir, ensuite, développer des visions qui vont vers le développement de chacun des pays touchés.
« On a commencé cette expérience au Sénégal. Dans les perspectives, nous sommes en train de voir comment étendre vers les autres pays. Et dans cette phase, nous avons choisi la Guinée à travers ACORD Guinée qui est une organisation crédible et qui travaille beaucoup sur les questions foncières, tester et voir tout ce qui est dynamique d’occupation des terres avec l’ensemble des activités en Guinée pour avoir des données fiables et qui peuvent être cartographiées et cartographiables dans le domaine agricole. Après la Guinée ça va être le Mali. Mais cette année, on va se concentrer sur la Guinée et le Mali pour déployer cet outil pour faire en sorte de mieux renseigner la base mondiale qui construit le réseau de Land Matrix », a fait savoir M. Diop.
Pendant deux jours les agents enquêteurs vont être formés aux méthodes de collecte de données sur le suivi des Acquisitions de Terres à Grande Échelle. Djibril Diop invite les animateurs au respect d’une démarche responsable et professionnelle.
De son côté, le responsable programme de l’ONG ACORD Guinée, Kaman Koulemou, estime que ce projet vient pour combler le déficit en matière de données statistiques en Guinée.
« Cette étude sur l’acquisition massive des terres en Guinée va nous permettre d’avoir une base de données par rapport aux différentes statistiques liées à l’usage des terres en Guinée. Non seulement les terres qui sont acquises par les étrangers, par les nationaux nantis, les exploitants familiaux qui ont aussi perdu leurs terres à travers des projets d’investissement agricoles et l’installation des énergies solaires. Donc toutes ces personnes vont être répertoriées pour que nous ayons une base de données fiables. C’est ce qui va nous permettre de faire un plaidoyer auprès du gouvernement guinéen pour que les décisions soient prises par rapport à certaines situations ».
Le responsable de programme ACORD Guinée promet un accompagnement continu en faveur de ce projet afin que l’objectif sollicité soit atteint.
« Depuis hier, nous avons engagé la formation des agents enquêteurs qui seront déployés sur le terrain. Ils seront formés également sur l’outil de collecte qu’on appelle Kobocollecte. Ils seront dotés des appareils pour la collecte des données sur le terrain, et toutes ces informations seront centralisées par un statisticien qui va nous aider à la fin pour que le rapport soit mieux élaboré ».
Il faut rappeler que les activités de démarrage de ce programme se sont déroulées ce lundi 29 avril 2024 dans les locaux de l’ONG ACORD Guinée, avec la participation de plusieurs acteurs de la société civile guinéenne.
Par Aissatou DIALLO Responsable de Communication ACORD GUINEE
Une session de formation a été organisée par l’ONG ACORD Guinée à l’intention de 45 participants représentant, les professionnels de médias, les parajuristes et les membres de la plateforme multi-acteurs du 01 au 02 février à Conakry.
L’objectif de cette rencontre est d’informer et d’améliorer les connaissances de ces acteurs sur les questions foncières et les textes produits par les organisations paysannes pour défendre leur position dans le processus de la réforme foncière et de poser les bases d’un réseau de médias et parajuristes qui vont se spécialiser sur la question de la gouvernance foncière.
Durant ces deux jours d’atelier plusieurs thématiques ont fait objet d’échange entre les experts nationaux et étrangers et les participants. Il s’agit entre autres :
Le rappel des recommandations issus des Etats généraux du foncier ;
Les principes des Directives volontaires et le CLIP (consentement, libre, information et préalable) ;
L’expérience de la mise en place du réseau des journalistes sur la gouvernance foncière : cas du Sénégal ;
Présentation du format d’un réseau à mettre en place sur la gouvernance foncière.
A la fin de cette session les professionnels de médias, et les parajuriste ont fait des propositions sur le contenu du réseau à mettre en place, ses axes stratégiques et sa dénomination.
Par Aissatou DIALLO Responsable de Communication ACORD GUINEE