De Kindia à Dabola : les acteurs ruraux en marche pour l’opérationnalisation de la Loi d’Orientation Agricole (LOA)

De Kindia à Dabola : les acteurs ruraux en marche pour l’opérationnalisation de la Loi d’Orientation Agricole (LOA)

Promulguée le 07 février 2024, la Loi d’Orientation Agricole (LOA) constitue un instrument stratégique pour le développement agricole en Guinée. Mais pour devenir réellement opérationnelle, elle doit être accompagnée de textes d’application adaptés aux réalités du terrain.
C’est dans cette perspective que ACORD-Guinée, en partenariat avec la CNOP-G et le CODEC, a organisé deux ateliers régionaux — à Kindia (03–04 septembre 2025) et à Dabola (06–07 septembre 2025) — afin d’identifier et de prioriser les dispositions de la LOA nécessitant des textes d’application, avec la participation active des communautés rurales.

✍️ Des débats inclusifs et participatifs

L’atelier de Kindia a réuni les acteurs de la Basse Guinée et de la Moyenne Guinée, tandis que celui de Dabola a mobilisé les représentants de la Haute Guinée et de la Guinée Forestière. Dans les deux localités, producteurs, organisations paysannes et société civile ont activement contribué aux débats, mettant en lumière les articles nécessitant des clarifications pour mieux répondre aux réalités du monde rural.

Les acteurs saluent l’initiative

Pour Ahmed Baka Kéita, premier vice-président de la CNOP-G, la démarche est essentielle :

« La tenue de ces ateliers est capitale pour la vie du monde rural. En réunissant les quatre régions naturelles autour de la LOA, ACORD-Guinée permet aux préoccupations des producteurs d’être véritablement prises en compte. Une loi sans textes d’application effectifs sur le terrain va à l’encontre de son objectif. »

👉 La nécessité des textes d’application

De son côté, Ibrahima Soumaoro, Responsable Programmes de ACORD-Guinée, insiste sur l’importance de traduire la LOA en actions concrètes :

« La promulgation de la LOA le 07 février 2024 est une avancée majeure, mais sans textes d’application, son impact restera limité. Ces ateliers permettent aux organisations paysannes et de la société civile d’identifier les articles qui nécessitent des ajustements et de formuler des propositions.

Ces recommandations, portées sous forme de plaidoyers auprès de l’État, visent à garantir que les préoccupations des communautés rurales soient réellement prises en compte dans la mise en œuvre de la loi. »